Note d'introduction


      Ces extraits sont tirés de la correspondance que Madeleine Michelis adressait pour l'essentiel à son frère et à ses parents. La liberté d'expression des lettres écrites de Paris à son frère qui se trouvait alors en Afrique est possible grâce à leur acheminement en zone libre d'où elles étaient expédiées : par les bons services d'une cousine qui travaillait à Vichy et venait voir sa famille en zone occupée, d'un passeur qui faisait franchir la ligne de démarcation à des juifs et des résistants, de toute personne en qui elle avait confiance et qui passait la ligne. L'occupation générale de la France mit fin à ces envois. Seuls les télégrammes de la Croix-Rouge leur permirent alors de se contacter.